Privilégier les aliments sans huile de palme
Elle est peu coûteuse, facile à transporter et appréciée par l’industrie agroalimentaire. Pourtant, les avantages de l’huile de palme ne sont que l’arbre qui cache une forêt de problèmes. S'en passer, c'est bon pour le climat !
Depuis 20 ans, nous avons multiplié par quatre notre consommation d’huile de palme. En effet, nous achetons toujours plus de produits à base de matières grasses transformées or, le palmier à huile reste la solution la plus économique, facile à transporter et à transformer pour répondre à cette demande. Surtout que les autres huiles végétales ne sont pas sans défauts, pour une même quantité produite elles aggraveraient la déforestation ou encore l’usage de pesticides. Mais les avantages de l’huile de palme cachent aussi une forêt de problèmes. C’est pourquoi il nous faut d’abord réduire notre recours aux produits qui utilisent inutilement ce composant et favoriser ceux qui soutiennent sa production raisonnée.
Régulièrement des études font état de graves atteintes sur les écosystèmes forestiers en zones humides et tropicales à cause de l’huile de palme. La FAO estime que 80% des forêts en Malaisie ont disparu, en grande partie remplacées par des palmiers à huile. D’autant plus que les techniques de déforestation employées augmentent les émissions de gaz à effets de serre, polluent l’air des communautés locales et pourraient faire disparaitre de nombreuses espèces. Sans oublier l’utilisation courante d’herbicides extrêmement nocifs pour les sols et la santé humaine. Mais cela serait le cas aussi avec d’autres huiles végétales si nous continuons à en consommer dans de telles proportions. A nous d’agir lors de nos emplettes et dans nos assiettes pour changer nos habitudes !
Les forêts, poumons de la planète, sont aussi essentielles pour nos propres poumons ! Dans l’Union Européenne, 12 litres d’huile de palme sont consommés par habitant chaque année. Réduire sa consommation d’aliments trop riche en graisses végétales transformées, souvent issues du palmier à huile, c’est agir pour l’air que nous respirons, pour la biodiversité et pour protéger sa propre santé ainsi que celle de millions d’habitants exposés aux dangers de cette culture.
Envie de réellement savoir ce que vous mangez ? Prêts à retourner aux fourneaux pour une alimentation plus saine à tous les niveaux ? Rien de plus simple ! Depuis plusieurs années, des initiatives se développent, de l’étiquetage « sans huile de palme » à la production raisonnée et certifiée de cette denrée. Mais la première chose à faire pour protéger le climat, la biodiversité et les communautés qui dépendent des forêts, ça n’est pas de privilégier d’autres huiles végétales mais bien de réduire notre recours aux matières grasses transformées en général.